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Le premier dragon

 


Les masques, que veulent-ils dire dans les espaces publics ? Le signe de distinction, le respect pour l'autre, la peur pour soi. Rien n'est reconnaissable de la bouche qui parle, de ce qui se dit. Exercice des yeux, eux seuls entrent en relation avec quelque chose. Et le masque fait oublier les corps. La communauté des masqués s'agrandit en une immense et arachnéenne toile s'imposant à l'humanité comme un rite sacré, un des anciens rituels oubliés des rassemblements sous cape. La contagion, qu'elle soit d'ordre virale ou d'ordre religieux est un phénomène exceptionnel. Les conditions extérieures et tous les objets sociaux, non subjectivables, tous les événements qui surgissent - Ingénieux les hommes, qui s'affolent à les prévoir ! - sont toujours en cause, en cours et sont entrés à cet instant-là en corrélation. Le degré et la nature de la réaction chimique est si complexe que rien n'autorise l'obligation de mascarade. 
L'uniformisation d'un autre rapport social, sans visage se pointe aux regards entre chacun de nous et détruit l'information et le cinéma. Faut-il laisser dans les archives une si grande préparation guerrière sans justice de cas. Qu'est ce que la bouche ? Celle d'Hadès, celle de la Vérité à Rome, où sensuelle et libre, celle de ceux qui se dévoilent dans intimité. Elle est polluante du passé et pour le nouveau monde, elle transmet. Les facteurs sont conjecturels et se doivent d'être jugés. Sans partie prenante, ni pour la taxe "monoxyde de carbone" ni pour la taxe des souffles de "monoxyde de dihydrogène" .
Bravement et en face d'un monde, quelques soient les droites qui le traversent, est pensé communément et impunément comme un dangereux assassin, j'ai une préférence certaine au visage découvert, à revoir des sourires connus et inconnus. (A.A.)

Huile sur toile 2020
100x76cm

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  Huile sur carton 22x30 cm